Déco & Aménagement

L’aménagement intérieur hyposensible : bien accueillir en collectivité

Les lieux de vie en milieu médico-social ou plus généralement en centre hospitalier doivent répondre à deux logiques d’aménagement d’intérieur. Le premier est de pouvoir offrir le plus de normalité possible pour les patients qui y vivent au quotidien, mais tout en tenant compte de leurs spécificités. Nous arrivons donc à un design d’intérieur qui répond à une logique d’ergonomie centrée sur le principe d’hyposensibilité. Il s’agit de faire en sorte d’allier sécurité, notamment avec des mesures renforcées pour éviter tout accident, ainsi que d’apaisement afin que l’ambiance globale ne prête pas à l’anxiété ou puisse réveiller certains troubles. Ces différentes mesures se prêtent surtout aux patients ayant certains troubles neuro-développementaux comme l’autisme, mais cela peut concerner autrement toute la gamme des patients faisant un séjour en psychiatrie. Nous allons voir dans cet article les différents critères de qualité pour créer un lieu de vie adapté pour des personnes ayant besoin d’un milieu hyposensible. L’exemple de la cuisine est particulièrement évocateur : nous allons ainsi nous concentrer sur cette pièce.

La cuisine, un lieu aux mille dangers

Les accidents domestiques ont souvent lieu dans la cuisine, une pièce centrale de la maison : près d’un quart des accidents domestiques ont lieu là-bas. En milieu hospitalier, particulièrement en psychiatrie, il est fréquent que les patients déambulent autour de cette pièce qui peut être située à proximité immédiate du salon de vie. Étant donné la vulnérabilité inhérente de ces personnes, il est d’autant plus important de veiller à ce que rien ne puisse être source de blessures. Celles-ci peuvent être de plusieurs natures, à commencer par les accidents impliquant les brûlures, qui peuvent survenir sur les plaques chauffantes (que ce soit au gaz ou électriques, à induction…) ou encore le four. 

Outre les différents types de blessures qui peuvent impacter l’esprit sécurisant de lieux d’accueil de personnes vulnérables, il peut également y avoir des risques de dégradations du matériel. C’est ici qu’un ameublement spécifique est nécessaire, tant au niveau du choix des matériaux de réalisation que dans le design global, devant allier ainsi sécurité, ergonomie et solidité. Chaque fabricant de cuisine thérapeutique, tel que CréObois, en a conscience. Nous allons voir maintenant leurs recommandations et astuces de fabrication.

Entre pédagogie et thérapeutique

Les obligations quant à la réalisation de matériels destinés à l’aménagement intérieur en milieu hospitalier, particulièrement en psychiatrie, sont nombreuses. C’est la raison pour laquelle un fabricant doit répondre à un cahier des charges particulièrement exigeant. Chez CréObois par exemple, l’accent est mis sur trois principaux points : la fonctionnalité, la durabilité, puis l’esthétisme. C’est la conjugaison de ces trois volets qui permettront de réaliser, pour reprendre notre exemple, des cuisines adaptées notamment aux personnes autistes. Concrètement, c’est permettre d’installer un mobilier qui sera assez solide pour subir des utilisations régulières et parfois avec des gestes brusques, tout en étant esthétiquement apaisants. C’est ce principe qui s’approche le plus de la notion d’hyposensibilité, qui peut être intégré dans le processus global de suivi thérapeutique.

Il s’agit tout d’abord de bien définir ses besoins, via un cahier des charges, puis le prestataire fera réaliser le plan en trois dimensions. Le fabricant interviendra sur site pour l’installation, après réalisation des boiseries en atelier par des menuisiers et ébénistes qualifiés. La différence avec un mobilier classique d’un domicile portera alors sur les finitions, adaptées en conséquence. Nous pouvons donner en exemples les portes renforcées et résistantes à l’eau, ou encore des poignées qui sont directement encastrées. La question de l’électroménager fait également preuve d’une attention particulière. Étant donné leur relative fragilité et potentiellement dangereux, ils sont en général camouflés derrière des volets roulants ou des portes fermées à clef.